Un an après le décret d’application de la loi Pacte, la Communauté des entreprises à mission publie son baromètre qui recense 88 entreprises qui se sont déclarées en qualité de sociétés à mission au 31 décembre 2020.
Selon l’observatoire, « les entreprises qui se transforment visent des approches multiples.
La plupart des sociétés à mission expliquent leur démarche par plusieurs enjeux majeurs :
Celui qui remporte le plus d’adhésion est aussi le plus englobant :
“Adresser des enjeux de transition (sociale, écologique, économique)” avec 36 % des réponses.
Suivent en proportion similaire des enjeux plus précis :
- “préserver des écosystèmes naturels ou des biens communs”,
- “consolider les relations avec l’écosystème” (chaîne de valeur, partenaires, clients, ONG…),
- “améliorer l’engagement des collaborateurs et la marque employeur”
- et “pérenniser des engagements” (face à des changements potentiels d’actionnaires / direction).
“Protéger une ambition d’innovation” et “Créer un nouveau type de compétition” font pour l’instant peu partie des objectifs relevés par les répondants. »
Au 31/12/2020, la région Auvergne-Rhône-Alpes compte au moins 7 sociétés à mission, soit un peu moins de 8% des entreprises recensées sur le territoire national.

Par ordre de déclaration en 2020 :
- Time for the planet (Création d’entreprises ayant pour but de lutter contre le réchauffement climatique, Rhône, déclaration du 22/06/2020)
- Sabarot Wassner (Distribution de produits alimentaires, Haute Loire, déclaration du 26/06/2020)
- PrePeers (Plateforme de cours particuliers, Rhône, déclaration du 30/09/2020)
- Profit Durable (Accompagnement de dirigeants TPE-PME, Ain, déclaration du 09/10/2020)
- Quovive (Expertise-comptable et conseil, Rhône, déclaration du 07/11/2020)
- Groupe Cheval (Travaux publics, Drôme, déclaration du 16/12/2020)
- Syntagme (Communication et influence, Rhône, déclaration du 21/12/2020)
Pour devenir sociétés à mission, ces premières entreprises de notre région AuRA ont modifié leurs statuts en ajoutant une raison d’être, des objectifs sociétaux et environnementaux, la mise en place d’un comité de mission chargé du suivi de l’exécution de la mission et la vérification de l’exécution des objectifs par un organisme tiers indépendant.
Pour elles, comme pour les nombreuses autres qui choisiront cette voie, la transformation et l’évaluation de la transformation ne seront pas toujours aisées à mettre en œuvre.
Et nous savons que de nombreuses questions seront adressées au fil du temps et des pratiques.
C’est tous ensemble que nous pourrons avancer en nous informant, nous formant et en partageant nos expériences et nos idées.